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Ruy Blas acte III scene 2

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Message  Jean-Jacques Lun 18 Fév - 20:39

Voila notre travail de l'année dernière sur Ruy Blas, une étude linéaire.
L'un des inconvénients, c'est que notre étude commence au 50eme vers de la feuille. Néanmoins la voila.

Acte III, scène 2. Tirade de Ruy Blas.
Introduction modèle : 1802/1882. Il appartient à un monde bourgeois, mais il parle pour le peuple. Les personnages des ses œuvres sont les portes paroles du peuple : le condamné, Quasimodo, Jean Val jean, Cosette… Dans cette scène, Ruy Blas est premier ministre mais il parle quand même au nom du peuple. Cette deuxième scène, après un avoir été un témoin caché, vient et les surprend. Bien sur comme dans toute pièce de théâtre il y a une double énonciation. Le personnage qui parle s’adresse aux autres personnages, au ministre, d’une manière violente mais aussi au public, il le prend pour témoin. Même si V.H. fait la critique monarchique de son temps, pour le spectateur d’aujourd’hui c’est une remise en cause d’une oligarchie (pouvoir donné à une petite population qui a les moyen).
Vers 1108 à 1158(L’Espagne …).
Il commence par une formule ironique et métaphorique alimentaire (aussi en 1149, 1151, 1158). Ils croquent tous les avantages du régime.
A partir du vers 1139 : triple énonciation + Charles Quint (ministre + public).
Discours de quelqu’un. V.H. nous montre un tableau, comme s’il s’agissait d’un procès.
=> Une hypotypose : tableau très détaillé, qu’un personnage, un auteur fait pour se la représenter avec beaucoup de réalisme, c’est une figure centrale du théâtre.
Les enjambements : mettent en évidence cette extraordinaire impureté, la généralisation de cette impureté.
Le texte commence avec une métaphore péjorative et dévalorisante pour l’Espagne : « L’Espagne est un égout où vient l’impureté ». L’égout est un thème très important chez V.H. comme dans les Misérables, mais n’est pas toujours une image négative, mais reste une image très forte.
L’égout est renforcé par « impureté ». Et il y a une antithèse avec loyauté.
La répétition de tout : nombre : cent coupe-jarrets (expression familière, assassin). Cette généralisation se retrouve au vers 1111.
Vers 1011 : énumération avec une particularité : première moitié du vers (hémistiche), il y a un accent tonique sur « noi », « sar », « mands ». Babel n’est plus un nom de peuple ici : c’est l’image d’une punition, d’un lieu où il y a toutes les langues différentes. Epoque nationaliste : que tout le monde soit dans son pays. C’est une référence biblique (punition) et il y a une métaphore de la tour, Babel est dans Madrid. Accent tonique sur « bel », « drid ». Il regrette tout ces pays mélangés.
Un alguazil, c’est un agent de police.
Vers 1112 : injustice, elle s’appuie sur une double opposition entre dure et attendrie et sur pauvre et riche. Il y a une autre figure de construction : chiasme, parallélisme avec des oppositions (AB/BA). Accentuation de l’opposition et met en valeur cette injustice. Normalement la police est chargée de tout le monde et pas quelques uns.
Opposition entre « on » et « chacun ». Vers 13. Avec cause/ conséquence.
14 : on retrouve ce on qui désigne tout le monde.
Origine de on : hominem (homme) > l’om > l’on. Ce n’est pas forcément le nous.
RB est quelqu’un qui veut parler pour le peuple. Lui premier ministre essaye de se mettre à la place du peuple.
Texte à message, celui qui le lance est très ému et veut émouvoir son public => texte très intense.
Lexique de la malhonnêteté : volé, pille…
Vers 1117 : il y a une sorte d’évocation patriotique : le peuple espagnol. A cette époque, le sentiment patriotique passe par l’armée. Aujourd’hui on est persuadé que la grandeur d’une population ne passe pas par l’armé mais par sa culture…
Deux mots qui s’opposent : Espagnols et monde.
Vers 18 : quelle armée avons-nous ? Question rhétorique qui appelle à une réponse négative.
A peine 6000 hommes : phrase nominale. Groupe de mots descriptif. Phrase suivante.
Image pas très valorisante au vers 19.
18/20 : peinture avec des phrases nominales d’une situation.
24 : on est toujours dans un climat délétère, un climat où les choses se désunissent, où les choses se décomposent. L’armé n’a plus rien, il n’y a pas assez d’argent pour eux. Dès qu’une armée n’est pas assez payée, elle devient une armée malhonnête.
1121 : valeur de porté générale, cela confirme ce climat, présent de vérité générale. Quand on a un texte polémique, on donne de la fermeté avec un présent de vérité générale, valeur de confirmation. Il intègre dans cette hypotypose.
22 : de chaque côté de la césure la nuit l’heure, valeur temporelle qui précise le temps. Valeur péjorative : trouble, redondance avec le mot : douteux. Cela montre la valeur du soldat. Il devient ensuite un larron. Rythme binaire : tombe, trouble, douteux, larron. Rythme régulier. Cela a une valeur, il y un rythme et un mot avec un sens derrière le rythme. On voit une situation qui est en train de se dégénérer. C’est pareil pour les allitérations (même consonne) et les assonances (même voyelle), il y a un sens derrière ces figures de style.
« La force c’est le fond sans cesse ramené à la surface » Victor Hugo.
Au vers 1124 : comparaison extrême : « Matalobos » qui veut dire : tueur de loups et c’est le nom d’un brigand dans RB au début, comparaison des troupes avec le baron (métonymie pour toute la noblesse). Le brigand a plus de force qu’un baron alors que ça devrait être le contraire. Parallélisme avec le vers 1125 : matalobos => un voleur. Le baron => roi d’Espagne. Pour donner une image très forte du combat, un voleur fait chez lui la guerre au roi d’Espagne.
1126/27 : hélas : jugement de valeur qu’il désapprouve. On sent que tout se décompose (délétère). Enjambement, on attend de savoir se que font les paysans. Double enjambement, vers sur vers, on a le sujet qui est détaché du verbe et le complément d’objet direct. Enjambement interne : sur la césure. On a l’impression d’un vers qui fait 18 syllabes, il semble s’étirer, le vers se plie à cette dimension épique du récit. On a l’impression de voir quelque chose qui dure.
Vers 27 Jusqu’au vers 30 : dans ces trois vers on a l’évocation du roi, du lieu qui est le symbole (le palais de l’Escurial), de son pouvoir (empire), évocation sentimental (le deuil, l’effroi, la solitude, la mort). Image très romantique et Hugolienne du front qui pense (vers 30). Front pensif : les deux mots se renforcent, effet d’écho avec l’allitération en « f » qui renforce l’image du penseur. L’image du roi (le pouvoir) et l’image du penseur s’alternent durant ces 3 vers.
Vers 1131 : avec le voilà on a l’impression d’un bilan, cela désigne la fin de quelque chose. C’est un adverbe basé sur le verbe : voir là. On est bien dans une hypotypose. Lamentation que l’on retrouve vers 51, elle va e transformer en cri de lamentation. Dans le vers 1131 : on associe tout un continent (sur lequel l’Espagne a exercé un pouvoir extrême), à la fin du vers : talon aspect très matériel, image très forte au milieu du vers : écrase. Aspect du naturel passe par l’emploi de mot naturel, trivial. Rime avec haillon : rime pauvre (une seule syllabe en commun). Les deux mots : vocabulaire trivial, il montre l’Espagne et l’Europe (l’Europe écrase l’Espagne). La richesse des vers : c’est le nombre de syllabes communes entre les deux vers. Pourpre => haillon : dégradation. Ici les deux mots : pourpre et haillon ne sont pas des adjectifs mais des noms, ils prennent la forme de métonymie. Le symbole change.
1134 : entre funeste et reste. Funeste : on ne peut pas y échapper, c’est ce qui doit arriver et c’est tragique. 3 sons en communs entre funeste et reste. Opposition entre les deux mots. Ce qui reste, très peu, se dispute. Rime riche et forte.
1135 à 1138: à nouveau l’image du peuple espagnol combiné avec une comparaison animale filée durant tout le passage. Dès qu’on quitte le peuple, le verbe se coucher, entre … Il y a aussi une dégradation.
1139 : il s’adresse à un mort, qu’il ne va pas faire parler, ce n’est pas une prosopopée, il s’adresse à un mort comme si il était vivant, c’est une intertextualité (fait penser à Hernani, écrit 8 ans avant). Le ton change : il s’adresse directement à un roi pour lequel il a de l’admiration. Allitération en « r » : 5 fois, consonne assez dure qui traduit une certaine violence (opprobre = honte), image forte voire agressive.
1142 : Il n’y a pas d’enjambement avec le vers suivant car il y a une virgule, il y a seulement un phénomène d’attente. On voit une image de châteaux qui penche. On peut ramener ce vers avec le vers 1130 : empire/ Charles Quint, crouler/ courber/ pencher, un monde qui s’effondre.
1145 : le mot « globe » ne constitue pas une métaphore parce que sur le spectre d’un roi il y avait un globe donc ici c’est un objet courant pour désigner le pouvoir de Charles Quint, cela peut avoir une valeur métonymique. Avec les mots soleil, jour, lune, rayon, le mot globe peut être l’amorce de la métaphore filée. Le pouvoir est alors comparé à un astre (comparé : pouvoir, comparant : astre).
La droite : la main droite. Profonde : renforce l’image de l’intensité du pouvoir.
Dans la préface RB il parle de Charles Quint.
1147 : double jeu d’opposition : désormais => jour, astre => soleil.
Il y a une dégradation dégressive. (amoindrit, rongée, décroît, effacera).
1149 : deux métaphores « rongée » : rétrécissement et nourriture (donne l’impression d’une nourriture attaquée par des animaux => grands d’Espagne). Image très insistante pour nous montrer cette fin.
1150 : dernier éclat, il quitte son comparant : l’astre pour revenir au peuple et revient à l’aurore. Avant comparé au peuple, donc : peuple => astre => peuple => aurore.
1151/1152 : l’image la plus terrible pour le pouvoir royale c’est l’argent, il ne faut pas en parler, « c’est comme de parler d’une cochonnerie ». Héritage/ vendeur : ici de mettre dans le même vers ces deux mots, c’est assez audacieux, il y a une dévalorisation. Les rayons : image cosmique, fonction symbolique : pouvoir. (Piastre : monnaie de petite valeur) Les rayons du pouvoir sont comparés à une pièce de monnaie, c’est ce qui est le plus dévalorisant pour le pouvoir.
Cesure : après « fond » et après « piastre » ou juste après « piastre ».
1152 : On les souille : image très péjorative.
Il s’adresse aux ministres en parlant de Charles Quint : il ne prend pas exemple sur eux.
1154 : image négative de nouveau. Le manteau : signe de pouvoir, vêtement de noble.
Dans les 3 derniers vers : phénomène de dégradation : l’aigle impérial devient un pauvre un oiseau plumé. Diérèse du impérial, étire le vers.
=> Dans ce long passage on voit bien que derrière RB, d’une certaine façon il y a le peuple, le peuple qui ne peut pas supporter d’être ainsi méprisé par les figures emblématique comme Charles Quint. Ils ne peuvent pas supporter que les riches se disputent le pouvoir.
=> Texte virulent parce que l’on s’en ai pris aux symboles.
[b]
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Message  Jean-Sol Dim 24 Fév - 21:58

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Message  Jean-Jacques Mer 27 Fév - 20:03

prof de SVT en force ^^

(il n'y avait pas de kangourou albinos en train de faire du surf, j'ai cherché)
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